Scaramouche
Maintenant que j'ai vu la première adaptation cinématographique du roman de Rafael Sabatini je vais pouvoir faire une petite analyse comparée. Ce qui tombe bien c'est que la première version, qui suit de peu la publication du roman (1921 > 1924), est plus fidèle à sa source en celà qu'elle reprend nombre de scènes évacuées dans la version technicolor de 1952. Ceci m'a aidé à me remémorer quelques scènes fortes (ou pas du tout) de ce roman d'aventure qui mèle étonnement bien un fond romantique obligé avec le contexte politique complexe du début de la Révolution Française. Mais même très bon cela reste un roman d'aventure qui ne s'approche guère de la grande littérature. Quoique...
Le tout début du roman, la première phrase décrit magistralement bien le personnage principal au point que je doute que le reste du roman soit à la hauteur de cette description.
Test de la page 69. Le style se pare-t-il de quelques fulgurances au fil de l'aventure ou l'action se suffit-elle à elle-même ? Deuxième page du chapitre IX et dernier chapitre de la première partie (sur 3) dans mon édition, la page 69 pose l'intrigue en amenant le héros dans une impasse, seul contre tous. Scaramouche qui n'est encore qu'André-Louis Moreau se retrouve face à son amour de toujours, Aline de Gavrillac, et on a droit à un exposé de sa situation compliquée donc simple niveau action : il est pourchassé par les autorités qui sont bien évidemment du côté des méchants nobles. Bref le test de la page 69 ne pardonne pas : soit on a envie de lire un bon roman d'aventure et on trouve ici les ingrédients qu'on recherche, soit on recherche un peu mieux que des situations et des dialogues convenus à ceci près que le héros est assez jovial et insouciant, tel que présenté dans la première phrase mais pas fascinant non plus.
Deuxième chance : page 114. Si cette fameuse première phrase nous laissait espérer beaucoup qu'en est-il du personnage sur le point de devenir Scaramouche ? C'est le coeur du roman puisque le héros s'y cache au sein d'une troupe de théatre derrière le masque d'un comédien de pantomime. Pas de fulgurance de style, la continuité de l'action, fluide, un peu trop fluide, mais toujours une certaine légèreté, légèreté qui dans un autre contexte narratif passerait vite pour de l'économie de style.
Le verdict est clair : bon roman d'aventures dont le principal défaut est de ne pas répondre aux attentes suscitées au niveau du style par sa première phrase.
Le tout début du roman, la première phrase décrit magistralement bien le personnage principal au point que je doute que le reste du roman soit à la hauteur de cette description.
He was born with a gift of laughter and a sense that the world was mad.La suite de la première page va plus loin dans la présentation géographique, sociale voire génétique (ah le héros d'aventure avant tout en quête de lui-même !) mais la première phrase se suffit à elle-même et justifie amplement à elle seule l'envie de lire le roman.
Test de la page 69. Le style se pare-t-il de quelques fulgurances au fil de l'aventure ou l'action se suffit-elle à elle-même ? Deuxième page du chapitre IX et dernier chapitre de la première partie (sur 3) dans mon édition, la page 69 pose l'intrigue en amenant le héros dans une impasse, seul contre tous. Scaramouche qui n'est encore qu'André-Louis Moreau se retrouve face à son amour de toujours, Aline de Gavrillac, et on a droit à un exposé de sa situation compliquée donc simple niveau action : il est pourchassé par les autorités qui sont bien évidemment du côté des méchants nobles. Bref le test de la page 69 ne pardonne pas : soit on a envie de lire un bon roman d'aventure et on trouve ici les ingrédients qu'on recherche, soit on recherche un peu mieux que des situations et des dialogues convenus à ceci près que le héros est assez jovial et insouciant, tel que présenté dans la première phrase mais pas fascinant non plus.
Deuxième chance : page 114. Si cette fameuse première phrase nous laissait espérer beaucoup qu'en est-il du personnage sur le point de devenir Scaramouche ? C'est le coeur du roman puisque le héros s'y cache au sein d'une troupe de théatre derrière le masque d'un comédien de pantomime. Pas de fulgurance de style, la continuité de l'action, fluide, un peu trop fluide, mais toujours une certaine légèreté, légèreté qui dans un autre contexte narratif passerait vite pour de l'économie de style.
Le verdict est clair : bon roman d'aventures dont le principal défaut est de ne pas répondre aux attentes suscitées au niveau du style par sa première phrase.
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