jeudi 14 juin 2007

Manhattan Transfer

Un livre pas évident en celà qu'il suit plusieurs personnages sur une vingtaine d'années sans vraiment raconter une histoire. En plus je me souviens que la traduction était parfois très faible au point que je reconnaissais de temps à autre des expressions idiomatiques traduites mot-à-mot ("let's sleep on it" traduit par dormir dessus !).

Malgré tout j'ai beaucoup aimé ce livre dont le style limpide s'approche de la description cinématographique. D'ailleurs ce style et les sujets choisis font penser à ce que sera le cinéma néo-réaliste vingt ans plus tard.
La première page propose ainsi quelques images fortes pour nous présenter New-York du point de vue d'un gars qui arrive de la campagne pour y chercher du travail.
La page 69 est fidèle au style du bouquin, elle propose deux scènes très fortes dans leur justesse, leur capacité d'offrir l'essentiel au lecteur d'un point de vue visuel et émotionnel. Et ce, encore une fois, malgré la traduction faible (estampillée Gallimard 1928) de mon vieux Livre de Poche.
Pour le plaisir je replonge jusqu'à la page 114. On est plus loin dans l'évolution des personnages, la fluidité est toujours au rendez-vous et on sent l'intérêt dramatique se renouveler à chaque changement de scène.

Au final on achète le livre les yeux fermés sauf si on préfère fermer les yeux sur les livres qui ne racontent pas une histoire isolée, parce que c'est fatiguant pour la tête.


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