samedi 11 octobre 2008

L'Aliéniste

On commémore cette année le centenaire de la mort de J-M Machado de Assis, auteur très important au Brésil et qui est même présenté par certains comme l'auteur sud-américain le plus important devant Borgès, qui lui, pas plus que Vargas Llosa, n'a dû subir cent ans de solitude avant d'être reconnu au niveau mondial.

Je commence ma découverte de l'auteur par un petit roman qui échappera au test de la page 114 puisqu'il compte à peine 80 pages. Comme quoi, quelles que soient les raisons théoriques de son choix, Marshall McLuhan avait vachement bien calibré sa règle à préjuger des livres !

Première page. On débute un conte, ce qui permet à l'auteur de faire une exposition traditionnelle de ce genre d'histoire (recul du narrateur, description de la perspective historique) avant de rentrer dans le vif du sujet. Ici Machado de Assis ne se complait pas dans sa description du héros et donne tout de suite le ton avec le commentaire sur son mariage. On ne peut qu'être séduit et plonger dans l'histoire.

Page 69. On est presque à la fin de ce court roman donc (cette longue nouvelle ? Boule de Suif est de ce calibre), mais seulement à la fin du chapitre 7 sur les 13 qui composent L'Aliéniste. Plus exactement, on est à cet endroit précis au coeur d'une réflexion sur le pouvoir qui ne peut qu'intriguer le lecteur potentiel, venu chercher jusqu'à la page 69 une raison supplémentaire de lire le roman (et franchement, pour une roman aussi court, avec son style simple de conte, la première page suffit ; ou alors c'est qu'on cherche des prétextes fallacieux pour ne pas le lire !).

Petit bémol tout de même : je ne lis malheureusement pas le portugais et la traduction française (qui doit être la seule diffusée, si j'en crois la confidentialité de cet auteur) est parfois lourde. Certaines phrases sonnent mal et j'ai même eu du mal à comprendre un ou deux passages pas clairs du tout.

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